Le 7 novembre 1987, les citoyens tunisiens viennent d’apprendre la nouvelle : c’est le «changement» tant attendu, la vie s’arrête et l’espoir d’un peuple renaît. Décembre 1990, ces citoyens mettent fin à leurs illusions, tout n’était qu’un mirage. Ils n’étaient au fond qu’en liberté provisoire, leur vie bascule ; emprisonnement, torture, exil forcé, résidence surveillée et autres exactions ont été commises, leur vie s’arrête et le désespoir s’installe. Directement ou indirectement, plusieurs centaines de milliers de citoyens sont en état de siège, ils sont renvoyés de leur travail, affamés, interdits de voyage… Le professeur, sa femme Meryem et leurs enfants, Mustapha et des milliers d’autres vivent tous des moments difficiles, leur vie devient bascule, leur vécu est synonyme de souffrance. Des syndicalistes, des islamistes, des gauchistes se trouvent côte à côte, ils relèvent le défi et commencent une expérience inédite : le choix de rester debout, de combattre et ne pas céder à la tyrannie. Les enfants, premières victimes, sont touchés dans leur quotidien mais surtout psychiquement, ce qui leur arrive est inexplicable, le drame regagne d’intensité à partir du moment où un nouvel intrus rentre après tant d’années d’emprisonnement. Les blessures se cicatrisent tout doucement et tout un peuple défie sa peur, et se donne rendez-vous, entre autre, avec les héros victimes de notre histoire, un certain 14 Janvier 2011, avenue Habib Bourguiba, scandant «le peuple veut faire tomber le pouvoir», «Ben Ali dégage».
Moncef Barbouch est né en Tunisie, plus précisément à l'île de Djerba. C'est un grand réalisateur, diplômé de l'institut supérieur de cinéma au Caire, en Egypte, promotio...